Planum : démantèlement et valorisation des avions en fin de vie
Planum vise à établir une filière novatrice en matière de valorisation des matériaux issus du démantèlement des avions en vue de l'établissement d’un pôle d’excellence de démantèlement d’avions en Wallonie. Cette initiative est née dans le contexte global de réduction de l’empreinte écologique de la part du secteur aérien. En effet, le 4 octobre 2021, l’Association du transport aérien international (IATA) a annoncé un objectif zéro carbone pour l’industrie mondiale du transport aérien d’ici à 2050, ce qui implique un large renouvellement à terme de la flotte existante. On estime que 10.000 à 17.000 avions civils de plus de 100 places seront retirés du marché durant les 10 à 20 prochaines années.
Piloté par Orizio (Sabena Aerospace) et Groupe Comet, Planum a pour objectif principal la réduction de l’impact environnemental lié aux modes actuels de mise hors service des avions, à travers la création d’un écosystème industriel local prenant en compte la gestion de toutes les composantes liées à la fin de vie d’un avion. Ce projet mobilisera l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur. Les partenaires que Sabena et COMET ont mobilisé témoignent du caractère complet et innovant présidant à cette initiative : le spécialiste de la robotique industrielle CITIUS ENGINEERING (ME), les centres de recherches universitaires ULG GEMME (UU), ULG CSL (UU) et UCLouvain (Instituts IMMC et IMCN) (UU) ; le centre de collaboration pour l’industrie technologique SIRRIS (CRA), l’accélérateur techologique dédié aux matériaux Materia Nova (CRA) et enfin le centre de formation Wallonie Aerotraining Network.
L’objet de la recherche et développement aura pour objet ces différentes étapes :
- la redéfinition des moyens de démontage, de désassemblage et de dépollution des avions ;
- l’innovation en matière de recyclage des matériaux tels que les alliages et les matériaux composites ;
- la revalorisation et requalification des composants au sein d’un modèle économiquement rentable (un avion compte de 500 à 1000 pièces réutilisables).
En parallèle de ces développements technologiques, le projet implique un volet digitalisation qui devrait permettre la constitution d’une carte d’identité numérique des avions démantelés, et un volet liée à la formation de personnel qualifié et à la création d’emploi.